Paroles de parrain : « L’éducation peut sauver un enfant »

Guillaume, commercial près de Mont-de-Marsan, a découvert l’association Coeur et Conscience au cours d’un de ses séjours humanitaires à Madagascar. Depuis juin 2015, il parraine Joanah, 9 ans. Plus récemment, il s’est battu pour pouvoir scolariser Antonica,  15 ans, à Diego-Suarez. Il nous raconte son histoire…

« C’est moi qui ai proposé de parrainer Antonica via Coeur et Conscience.  Je la voyais chaque année au cours de mes séjours en brousse à Ambodivahibe pour distribuer des fournitures scolaires dans son école. Elle sortait vraiment du lot parmi les autres enfants. Elle était l’une des plus accueillantes et des plus serviables, toujours prête à rendre service à tout le monde.

L’année dernière, lors d’un nouveau séjour, je l’ai retrouvée au fond de la classe, l’air triste. Elle a fini par me confier, les larmes aux yeux, que sa famille n’avait pas les moyens de l’envoyer au collège à Diego-Suarez et qu’elle était contrainte d’arrêter l’école. Elle devait faire son entrée en 6ème. Puisque je parrainais déjà Joanah avec Coeur et Conscience, je me suis naturellement tourné vers l’association pour trouver une solution.

Cela fut 6 mois de combat pour réussir à faire venir Antonica à Diego. Il fallait rassembler des papiers parfois difficiles à obtenir et lui trouver une famille disposée à l’accueillir. Elle a finalement pu s’installer chez sa tante et son oncle et faire sa rentrée au collège en janvier 2019, au cours du second trimestre. Elle a eu de très bonnes notes alors qu’elle a manqué le premier trimestre. C’est une petite qui en veut et qui se battra pour réussir, j’en suis sûr !

Je la trouve d’ailleurs de plus en plus responsable en grandissant. Lors de ma dernière visite, elle a pris soin de Joanah, mon autre filleule plus jeune qu’elle. C’est fabuleux de les voir nouer des liens entre elles alors qu’elles ne se connaissaient pas du tout. Cela me rend très heureux.

J’ai également une autre filleule au Sénégal par le biais d’une autre association. Je me rends à Madagascar et au Sénégal chaque année pour les rencontrer et voir leurs familles. Ce sont toujours des moments émouvants. Lors de mon dernier séjour, nous avons parlé de l’école. Joanah et Antonica m’ont même montré leurs cahiers. J’espère pouvoir accompagner mes trois filleules le plus longtemps possible et les voir poursuivre leurs études. 

Je pense sincèrement que l’éducation peut sauver un enfant. Un enfant qui ne va pas à l’école est voué à l’échec. Tant que l’on peut aider, il faut le faire. Ce n’est pas grand chose pour nous et cela représente tellement pour les enfants et leur famille. Je le vois à chacune de mes visites. Les enfants sont très heureux et les familles sont soulagées. Voir leurs regards et leurs sourires… Ce sont des moments fabuleux !

Malheureusement on ne peut pas aider tous les enfants… Il faudrait mais tout seul ce n’est pas possible. »